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Mathieu Bertholet und Catherine Aeschimann

Portrait des Mentors

Foto: Samuel Rubio

Mathieu Bertholet: Né en 1977 à Saillon, Valais, Mathieu Bertholet vit et travaille à Genève depuis 2016. Formé à l’Université des Arts de Berlin, directeur artistique et metteur en scène de la compagnie MuFuThe, auteur en résidence au GRÜ/ Transthéâtre puis à La Comédie de Genève, danseur sous la direction de Cindy Van Acker et Foofwa D’Imobilité, ou encore auteur de pièces publiées chez Actes Sud-Papier et traducteur, mAthieu Bertholet croise les pratiques et développe un mode d’expression singulier, non cloisonné et exigeant. Nommé directeur du POCHE /GVE en 2015, il a mis en place le master de mise en scène à La Manufacture de Lausanne, et a été coresponsable du département Écriture Dramatique de l’ENSATT à Lyon et enseignant à l’Université de Louvain La Neuve. Au T2G, il créée L’AVENIR, SEULEMENT en 2011. Au Théâtre Vidy-Lausanne, il crée notamment, DERBORENCE d’après Ramuz et LUXE, CALME. En 2018, il met en scène BAJO EL SIGNO DE TESPIS, de José Manuel Hidalgo pour le Dramafest, la biennale de dramaturgie contemporaine de Mexico, qui est repris à Oaxaca et à Genève. Durant cette saison_ENCORE ENSEMBLE, il met en scène deux pièces qu’il a traduites : LE JOURNAL D’EDITH de Patricia Highsmith et GOUTTES D’EAU SUR PIERRES BRÛLANTES, de Rainer Werner Fassbinder ainsi qu’une adaptation pour cinq actrices de L’HOMME APAARAIT AU QUATERNAIRE de Max Frisch. En 2021, il remporte un Prix suisse des arts de la scène pour l’ensemble de sa carrière.

Portrait des Mentees

Foto: Maurice Aeschimann

Catherine Aeschimann: Titulaire d’une licence en Sciences de l’éducation, Catherine Tinivella Aeschimann (Genève, 1965) se spécialise en soutien pédagogique. Elle termine en juin 2021 un CAS en Animation et médiation théâtrales à la Manufacture de Lausanne. Convaincue d’une émancipation possible par l’art et la culture, elle imagine des actions pédagogiques plurielles autour de la lecture, de l’écriture et du jeu. Un Labo d’écriture initié par Fabrice Melquiot ainsi que plusieurs stages au POCHE/GVE ancrent son désir d’explorer l’écriture dramatique. Après plusieurs textes inédits, son monologue The final countdown (2018) est mis en scène par Julien George dans le cadre du dispositif « Le théâtre, c’est (dans ta) classe » pour le théâtre Am Stram Gram. Son texte Nuées est publié par les éditions Koïnè au printemps 2021. C’est avec la bourse « Nouvel.le auteur.e 2021 du canton de Genève » qu’elle entame un triptyque dont le fil rouge est la disparition.

Projekt

Où je vais (titre provisoire) explore la géographie d’une femme au bord d’elle-même qui chemine le long des paysages urbains et sauvages du Rhône.
Ecrire cette femme qui a décidé de disparaître. Elle seule sait où elle va. Et pourquoi elle y va. Suivre pas à pas le parcours emprunté. Le paysage produit du souvenir. En retrouver la ténuité et les petits bouts bruts. Les accumuler.

Entrelacer les langues. La langue du déplacement, concrète, précise et simple. La langue des souvenirs pleine d’échos et de voix distordues.

Faire et refaire le parcours. Autant de fois que nécessaire. A toute heure. En fixer à chaque fois le prisme : la texture du sol, la lumière, les odeurs, les sons environnants, les (éventuelles) rencontres.
Enregistrer. Photographier. Noter. Ecrire par strates.
Composer.
Questionner, chercher.
Recomposer.
Et voir où cela mène.

Texte