#refeel vous propose de l’aide et des conseils avant que vos batteries ne se retrouvent à plat. La campagne #refeel est mise en œuvre par l’hôpital pédiatrique de Zurich et l’Institut Marie-Meierhofer pour l’enfant, notamment, en coopération avec Pro Juventute. Elle bénéficie du soutien du Pour-cent culturel Migros.
Conseils pour le quotidien avec un bébé ou un enfant en bas âge
Créez des moments de bonheur
Quand leur bébé pleure beaucoup ou quand leur enfant n’en fait qu’à sa tête toute la journée, ses parents n’attendent qu’une chose: qu'il ou elle finisse par se calmer. Ils s’efforcent ensuite de ne troubler cette paix à aucun prix. Ainsi, les moments de bonheur avec l’enfant manquent. Or, ceux-ci sont essentiels pour retrouver l’énergie d’affronter les moments moins agréables.
Ceci peut vous aider: créez des situations dans lesquelles vous appréciez d’être avec votre enfant. Même si elles ne durent que cinq minutes, ces parenthèses font du bien aux deux parties, réparent la relation et donnent de l’énergie. Important également: réduisez vos attentes. Espérer vivre une après-midi entière sans stress n’est pas réaliste. Mais changer les couches de façon ludique, bavarder ensemble sur le tapis ou sortir au jardin peuvent constituer de petits moments de bonheur.
Sachez gérer votre énergie
Les enfants en bas âge demandent énormément d’énergie et de patience. Il est normal pour un parent d’atteindre parfois ses limites et d’avoir les batteries à plat. L’important, c’est de s’assurer de pouvoir toujours les recharger. Même les parents qui s’occupent à deux de leur enfant souffrent parfois d’un déficit de sommeil, parce qu’aucun ne passe une bonne nuit. Soit par incapacité de lâcher prise, soit par désir de pas laisser l’autre «en plan». Or, si les deux parents sont en alerte en permanence, personne ne pourra se reposer et se régénérer.
Ceci peut vous aider: convenez ensemble des responsabilités de chacun-e et tenez-vous-y: qui sera responsable de quelle étape le jour? Qui la nuit? Il est important que chacun-e s’en tienne ensuite à l’accord et assume sa responsabilité, ou bien laisse l’autre gérer la situation (avec des bouchons d’oreille si nécessaire!). On peut aussi réfléchir ensemble à ce que chacun-e supporte le mieux: peut-être le père est-il plus stressé par les pleurs le soir, mais se lève-t-il plus facilement la nuit pour faire des allers-retours dans l’appartement avec bébé dans les bras? Il est également réconfortant de se rappeler que de nouvelles phases de développement viendront, qui pourront être plus faciles à vivre.
Parlez à cœur ouvert
Le stress qu’occasionne la vie avec un enfant est encore tabou. Beaucoup de parents ne racontent que ce qui va bien avec leur bébé et combien ils et elles sont heureux – un bonheur qui, à les entendre, ne connaîtrait jamais aucune ombre. Les moments et les sentiments difficiles sont passés sous silence. Mais il n’est pas bon de laisser la frustration s’accumuler et généralement, c’est sur les personnes qui nous sont le plus proches que nous la déversons ensuite.
Ceci peut vous aider: parlez à cœur ouvert avec une personne de confiance.
Ayez des attentes réalistes
De nombreux jeunes parents avaient imaginé leur rôle différemment, pensaient que tout serait plus facile et détendu. Soudain, on manque de sommeil, on n’a plus de temps pour soi, on est dépassé-e par le sentiment d’être désormais responsable d’un petit être fragile. Certain-es pensent que leur bébé pleure exprès, pour leur faire de la peine. D’autres se sentent en situation d’échec si l’enfant ne se calme pas rapidement malgré leurs efforts. Même avec un peu d’expérience, il est toujours bon de prendre le temps de se demander ce dont un enfant a besoin et ce qui peut l’aider. Certains parents croient qu’il faudrait toujours être présent à 100% pour son enfant.
Ceci peut vous aider: il n’est pas possible d’être toujours entièrement disponible pour son enfant. Même si un bébé ne peut jamais être laissé seul-e, il ou elle peut très bien s’occuper pendant un court moment. Quelques minutes de détente pour soi font du bien à l’enfant et aux parents. Si le bébé vient de se réveiller ou est confortablement allongé sur son tapis d’éveil, ses parents peuvent tout à fait prendre le temps de feuilleter le journal, de boire un café, de passer un appel ou de terminer une tâche.
Équilibrez travail et famille
La plupart des parents souhaitent que leurs enfants soient gardés le moins possible par des personnes extérieures. Ils règlent donc leur emploi du temps au cordeau. L’un amène l’enfant, l’autre va le chercher, et entretemps, ils travaillent tous deux. Il leur faut donc courir d’une tâche à l’autre. La semaine est chronométrée. Cette façon de faire est épuisante et crée du stress.
Ceci peut vous aider: aérez votre emploi du temps, prévoyez des trous dans le plan de garde et accordez-vous un peu de temps libre. Peut-être qu’une voisine peut aller chercher l’enfant à la crèche? Ou que votre bout de chou peut rester une demi-heure de plus chez la maman de jour? Il est également essentiel d’avoir une solution de secours en cas d’urgence. Car tous les enfants tombent malades.
Méfiez-vous des comparaisons
Parler à d’autres parents peut être utile, car c’est un bon moyen d’obtenir des conseils utiles pour résoudre les problèmes du quotidien. Mais souvent aussi, on en retire l’impression que les bébés et les enfants des autres sont plus faciles à élever et sont capables de plus de choses.
Ceci peut vous aider: chaque bambin-e est différent-e et possède sa propre personnalité. Non seulement la durée quotidienne de leurs pleurs, mais aussi leurs habitudes alimentaires, leur sommeil ou encore le moment où ils ou elles commenceront à marcher ou à parler diffèrent d’un-e enfant à l’autre. Ne vous laissez pas troubler par les comparaisons.
Acceptez l’aide d’autrui – et offrez la vôtre
La plupart d’entre nous pensent devoir être capables de tout gérer: d’autres y sont bien parvenu-es! Ils ou elles s’acharnent à maîtriser le quotidien, et se sentent de plus en plus à bout de force.
Ceci peut vous aider: si votre entourage, votre cercle familial ou des voisin-es vous proposent leur soutien, acceptez-le sans hésiter! Les offres concrètes sont particulièrement bienvenues: je promène sa poussette tous les mercredis, à 17 heures? Je fais une tarte aux abricots maison, quand est-ce que je te l’apporte?
Campagne #refeel
Sur re-feel.org, lles parents trouvent les coordonnées d’institutions proposant de l’aide, parmi lesquelles des centres d’aide sociale ou de conseils aux parents.
Photos: Alice Wellinger
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