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Kadiatou Diallo vit et travaille à Bâle en tant que curatrice indépendante, médiatrice et créatrice culturelle. Elle dispose d’une formation universitaire en psychologie cognitive et en arts visuels. Son travail met l’accent sur la pratique artistique en tant qu’outil de processus sociaux transformateurs et de génération de connaissances. En 2008, elle a fondé avec Dominique Malaquais SPARCK – Space for Pan-African Research, Creation and Knowledge. Elle est arrivée du Cap à Bâle en 2016 en tant que boursière de l’Atelier Mondial et curatrice invitée à l’espace d’exposition Klingental. Outre des projets curatoriaux et collaboratifs, Kadiatou travaille depuis 2019 comme collaboratrice scientifique au Centre d’études africaines de l’Université de Bâle et comme enseignante au Master in Arts in Public Spheres (MAPS) de l’EDHEA (école de design et haute école d’art) à Sierre.
 

Paul Bernard est directeur du KBCB, le centre d’art de Bienne depuis 2023. Auparavant, il a été conservateur pendant 10 au MAMCO, le musée d’art contemporain de Genève, où il était entre autres, en charge du cabinet de poésie concrète. Il a également travaillé pour le Centre Pompidou, l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne (France) et la HEAD Genève. Il est diplômé d’un master de l’Ecole des Hautes Etudes en Sociales (Paris) et titulaire d’une licence en philosophie (Université Paris 8), d’une licence en histoire de l’art (université Rennes 2) et d’un DNAP (école des beaux-arts de Bordeaux). Il a curaté une cinquantaine de projets, parmi lesquels les rétrospectives de Philippe Thomas, Olivier Mosset, Anita Molinero ainsi que les expositions collectives Die Welt als Labyrinth (sur l’internationale situationniste) et Zeitgeist. Membre de l’Association internationale des critiques d’art (AICA) depuis 2013 il publie régulièrement des textes critiques et scientifiques, pour des revues spécialisées ou des catalogues. Ses dernières publications ont porté sur le travail de Julia Scher, Verena Loewensberg, Anita Molinero ou la poésie concrète.

Pauline Boudry travaille avec des installations qui chorégraphient la tension entre visibilité et opacité. Ses films (réalisés en duo avec l’artiste Renate Lorenz) capturent des performances devant la caméra, souvent en partant d’une chanson, d’une image, d’un film ou d’une partition provenant d’un passé proche. Ces œuvres bouleversent les récits historiques normatifs et les conventions du regard, en mettant en scène, superposant et réimaginant des figures et des actions à travers le temps. Leurs interprètes sont des chorégraphes, des artistes et des musiciens, avec lesquels elles entretiennent un dialogue à long terme sur les conditions de la performance, l’histoire violente de la visibilité, la pathologisation des corps, mais aussi sur la camaraderie, le glamour et la résistance. 
Leur travail a récemment été présenté au MUAC Mexico, à la 35e Biennale d’art de São Paulo, au Crystal Palace/Musée Reina Sofia Madrid, au Centre Pompidou Paris, à la Biennale Mediacity de Séoul, à la Whitechapel Gallery Londres, au New Museum New York, à la Julia Stoschek Collection Berlin ou encore au Pavillon suisse de la 58e Biennale de Venise.
Pauline Boudry a enseigné la pratique artistique à la Weissensee Kunsthochschule de Berlin, à la ZHDK de Zurich et enseigne actuellement à la HEAD de Genève. www.boudry-lorenz.de