Daniel de Roulet, né en 1944, à Genève a gagné sa vie comme architecte et comme ingénieur dans l’informatique. Ces vingt dernières années il s’est consacré à un cycle romanesque constitué de dix romans. Ils retracent, à travers l’histoire de deux familles, l’épopée du nucléaire qui va d’Hiroshima à Fukushima, du triomphe de la science à la mise en cause de sa démesure. Ce cycle romanesque fait actuellement l’objet d’un essai de déconstruction/reconstruction à travers des outils numériques, travail de thèse à l’EPFL. Daniel de Roulet est par ailleurs l’auteur de récits de voyages, dont « Tous les lointains sont bleus » paru chez Phébus, et d’essais critiques, dont « Tu n’as rien vu à Fukushima » et « Écrire la mondialité ». La mondialité est pour lui, au contraire de la mondialisation, le côté positif de la nouvelle donne contemporaine qui permet d’envisager une suite à la modernité, qu’il s’agisse de l’écriture ou de la politique des biens communs.
Antoinette Rychner naît en 1979. Elle se forme aux Arts Appliqués à Vevey puis travaille comme technicienne dans divers théâtres en Suisse romande, avant de conjuguer ses passions en écrivant pour le théâtre. Ses pièces sont montées et publiées : La Vie pour rire (m.e.s. Robert Sandoz, 2005, Théâtre du Concert, Neuchâtel) ; L’Enfant, mode d’emploi (m.e.s. Françoise Boillat, 2009, Théâtre du Pommier, Neuchâtel) ; De mémoire d’estomac (m.e.s. Robert Sandoz, 2012, coprod. TPR, Am Stram Gram et CDN Besançon ; Lansman, 2011) ; Intimité Data Storage (m.e.s. Jérôme Richer, 2012, Théâtre Saint-Gervais, Genève ; Les Solitaires Intempestifs, 2013). Antoinette Rychner conçoit l’écriture au cœur des arts vivants, notamment lors de sa résidence au Théâtre du Grütli en 2010/2011, ou en collaboration avec le chorégraphe Philippe Saire (2011/2012). En automne 2014, elle propose une performance d’écriture intitulée FROST, créée au Théâtre ABC, La Chaux-de-Fonds. Diplômée de l’Institut Littéraire Suisse en 2009, Antoinette Rychner publie aussi des récits : Petite collection d’instants-fossiles (L’Hèbe, 2010) et Lettres au chat (D’Autre part, 2014). En janvier 2015 paraît son premier roman, Le Prix, dans la collection « Qui vive » chez Buchet Chastel. Il lui vaut le prix Dentan 2015, et un prix suisse de littérature 2016.
Projekt
Un roman qui imaginerait la vie après un effondrement social, politique, économique… un monde où les ressources (à commencer par le pétrole) seraient devenues beaucoup moins accessibles qu’aujourd’hui, et où un certain nombre de bascules, notamment climatiques, rendraient la production alimentaire et l’approvisionnement difficiles. Où conflits armés, famines, épidémies ne seraient plus seulement le lot de populations défavorisées, mais celui de l’humanité dans son ensemble, y compris « nous » – une génération d’occidentaux en âge d’être parents.
Démarré dans le cadre de ce mentorat avec Daniel de Roulet, le projet d’écriture d’Antoinette Rychner vient d’aboutir, sous la forme d’un roman intitulé Après le monde, publié aux éditions Buchet-Chastel, collection Qui Vive.