#origine
De père allemand et de mère britannique, Chelan est né en Suisse en 1998. Durant ses trois premières années, il vivra au Sri Lanka avant de revenir faire sa scolarité entre Coppet, Nyon et Lausanne. «Mon prénom, qui est épicène, est d’ailleurs srilankais. C’était le nom du réceptionniste de l’hôtel où mes parents résidaient avant je naisse.» De ce séjour, le Vaudois ne rapportera toutefois peu de souvenirs, si ce n’est des influences gustatives, propre à une cuisine que l’on dit sophistiquée – comme la musique de Chelan d’ailleurs.
#autodidacte
Littéralement bercé au son du piano – joué par son père –, Chelan se découvre très vite une passion pour la musique. Il prend rapidement des cours de guitare et se fait la main sur Garageband avant de passer à des logiciels plus professionnels. A 11 ans, il réalise ses premiers enregistrements et développe petit à petit un univers transgenre. On y retrouve du jazz, de la soul, du hip-hop, du funk ou du R&B. Cela peut sembler fourre-tout. Au contraire, c’est diablement efficace.
#études
Chelan n’est pas qu’un musicien talentueux. Il semble aussi assez à l’aise sur les bancs de l’université. «Je fais actuellement un master en management à l’HEC de Lausanne. J’ai pour l’instant réussi à trouver un bon équilibre entre études et musique, notamment car la matière enseignée m’intéresse. J’aimerais en effet un jour développer mon propre label.»
#influences
Chelan a des références plutôt stylées et cohérentes avec son univers. Il cite volontiers Jamie Cullum «pour sa voix, son écriture, son esprit jazz» et le groupe neosoul Hablot Brown, «une référence absolue pour en matière de mixage et de mastering.»
J’ai pour l’instant réussi à trouver un bon équilibre entre études et musique.
Chelan
#bande
Plutôt du genre partageur, Chelan aime s’associer, sur scène ou en studio, avec d’autres artistes, comme la chanteuse neosoul Nnavy originaire du Burundi ou le Français Malter et son univers plutôt soul. «J’ai le goût du mélange et j’aime que les influences s’entremêlent. Cette cocréation me passionne personnellement. Mais j’ai aussi envie de la faire de la faire découvrir aux auditeurs et qu’ils ouvrent leurs oreilles.»
#réseausociaux
Avec ses 20‘000 abonnés sur Instagram, Chelan jouit déjà une bonne communauté sur les réseaux sociaux. «Poster régulièrement du contenu demande beaucoup de travail mais me permet de jouir d’une bonne visibilité.» Chelan se montre toutefois méfiant avec ces différentes plateformes. «Il y a parfois un côté malsain. Sur TikTok, un artiste peut monter en flèche d’un jour à l’autre et retomber dans l’oubli aussitôt après. Il faut donc savoir jouer de la présence pour ne pas tomber dans ce genre de dynamique.»
#mini-album
Au début du mois, Chelan a sorti son premier EP baptisé «Orange & Blue». «J’ai choisi ce nom car il se compose de deux parties. Il y a des titres plutôt calmes et introvertis, que j’associe au bleu. Et puis, il y a des morceaux plus groovy et extraverti, que je vois en orange. On retrouve d’ailleurs ces deux traits de caractère dans ma personnalité. Je peux être assez angoissé mais en montant sur scène, cela permet de me libérer.»
#mode
Certes moins impressionnant que le trois-rangs de Queen Elizabeth, le collier de perles de Chelan ne manque pas d’étonner, tout en donnant une étoffe certaine au jeune homme. «Je le porte parce que je le trouve beau. C’est important la dimension esthétique; elle donne une plus-value à la musique. Cet accessoire, perçu comme féminin, fonctionne plutôt bien avec mon univers artistique qui passe d’un style à un autre de manière fluide. Et puis surtout je suis d’avis que chacun est libre de porter ce qu’il veut, pour autant que ça lui plaise et qu’il se sente bien.»
Plus qu’un festival
Organisé par le Pour-cent culturel Migros, m4music se déroulera les 25 et 26 mars à Zurich. Outre Chelan (le 26 au club Exil), les festivaliers pourront aussi entendre la soul de Priya Ragu («BBC Sound of 2022») ou l’electronic psychédélique de Kerala Dust. Résumé m4music à des concerts serait toutefois trompeur, car la manifestation, c’est aussi un concours de jeunes talents, des conférences ainsi que la remise du prix du Best Swiss Video Clip.
Photos: Nicolas Righetti / Lundi13
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